Je n'en ai pas vu d'autres. Des baleines.
Ca viendra.Je le sais.
J'ose croire que je le sens!
En attendant, je continue a suivre le flechage de la Vie,...ayant la sensation d'en avoir bien profite, d'avoir ete bien gatee ces derniers jours, j'ai pu reprendre la route ce matin.
Retrouver Gaston.
J'ai a faire avec lui encore!
...tres emue de replonger dans nos regards. Ca va couler encore, je le sens.
Chez lui! A Drummenville, au Quebec, toujours!
J'y retrouve le panache de cerf que j'avais ramene de la montagne Dog Canyon, au Nouveau Mexique, lors de notre premier periple ensemble...il y a deux mois!
A velo,
il m'amene decouvrir la plus belle foret de pin du Quebec!
Quelques beaux instants de felicite encore, seule, les pieds dans l'eau de la riviere, et les yeux dans les ridelettes du courant qui fait circuler les vagues.
Plus que parfaite, la beaute.
L'eveil a la beaute de toute chose.
C'est ainsi que l'on peut s'arreter de "faire".
Ce n'est plus de la contemplation, qui implique l'idee d'un sujet et d'un objet,
mais une connexion directe avec le point de rencontre entre soi et l'exterieur.
Un etat d'etre englobant et magnifiant tout autour,
de plus en plus loin a la ronde.
L'aventure vadrouilleuse avec lui a repris aujourd'hui...apres de longues heures de preparration.
La question n'est plus: "Qu'est ce qui est utile?" (ma chere Clementine!), mais "Qu'est-ce qui est indispensable?".
Nous sommes prets a en apprendre davantage, de l'un de l'autre, avec tout le courage que ca demande parfois d'oser le changement,
d'etre son propre chirurgien!
Quebec, la ville!
"Le" clown!
Magico, il s'appel!
J'aurai bien aime que Nam puisse le rencontrer...
Sur la route...magique lieu de dormance!
Avec ma toute nouvelle tente!
J'ai achete ma premiere maison portable individuelle! Elle s'appelle Hubba, et vient de la maison mere MSR (tout un imaginaiare autour de ces trois lettres la!).
Ma maison maintenant, c'est celle d'une tortue voyageuse: spacieuse, confortable, je peux m'y cacher completement, ou sortir le bout de mon nez, et la trimballer de ci de la ...elle est legere!
Parfaite, elle est parfaite!!
Et meme qu'elle brille de ses paroies toutes en moustiquaire!
Et meme qu'y a un losange blanc au-dessus de ma tete pour m'indiquer les directions.
Je peux y mediter.
Y installer toutes mes affaires et moi meme, sans manquer de place pour mes orteils!
Peut-etre meme je pourrai y danser!
...du coup, dormir dans le van de Gaston est desormais de l'histoire ancienne!
Sur les lieux d'un autre lieu...de dormance!
Les Jardins de Metisse: un plaisir a partager!
Sur les routes...
Me suis laissee entrainer dans cette relation, pleine d'action!...avec l'ami Gaston.
Depuis que nous avons quitte sa maison il y a une semaine, c'est un peu la course aux envies.
Ce qui fait qu'au milieu de ce "tout ca la", je me sens stressee, decentree, passant a cote de l'essentiel (que je vois pourtant!): l'etre la!
J'ai vu des centaine de maisons magnifiques!!!
En voici quelques portraits:
"Rubber"!
(Pour ceux qui aurait vu le film au cinema!
L'histoire d'un pneu qui prend la vedette d'un ecran, et fait exploser tout ce qu'il peut sur son passage...mise a part une jolie brune...dont il semble s'etre epris!)
Depuis, je ne regarde plus les pneus de la meme maniere!
Les oeuvres "fantomes" d'un artiste local!
Le berger.
J'adore..
Je l'aime!
vraiment beaucoup,
presque passionnant,
pourvu qu'elle ne me rende jamais folle!
Ballade en Belvedere!
Nous mettons enfin nos jambes en marche:
"Nos souffles reunis dans l'effort,
d'un coup,
ca monte!"
...bein emmerdee par les moustiques. Un parasitage qui ne fait que continuer!!!
Mammamiiiia, ils sont dechaines...et tellement nombreux!
Emmerdee aussi par mon propre stress a vouloir "tout faire, tout voir" (parfois ca me r'prend).
Alors heureusement que je rencontre Claude, qui sort sur le pas de sa porte pour m'inviter a y voir de plus pres dans cette si belle maison...faite de ses mains! Comme toutes les batisses autour d'ailleurs. Comme tous les meubles, objets, machines a tout faire, canots, instruments de musique, jouets...du bois a la forgerie!
Un si grand talent, bien planque a l'abri des regards, et un coeur qui ne demande qu'a partager a present, a donner...et a recevoir..non pas des compliments.....mais de l'amitie!
Il y passe ses journees entieres, dans son atelier!
Magnifique travail...et enfermante passion. Comment en est-il arrive la?
Le fait est qu'il souffre de ne pas avoir quelques amis autour de lui.
Un homme qui vaut le detour...et le temps d'un echange!
Bienvenue chez Claude, un poete en solitude...et aux mains pleines de bois!!!
"..et de cette solitude, terree dans un meme endroit depuis si longtemps, il n'y a pas de monotonie, mais un espace temps pour prendre le temps de creer".
Sa phrase a lui etait bien plus belle encore. Superbe meme. Mais je ne l'ai pas toute retenue!
Comme j'aurai aime reste avec cet homme quelques heures, jours de plus...le dessiner, l'ecouter, lui dire, lui proposer une ballade...un "hugh"!
Mais j'ai suivi Gaston, et notre cher programme deja bien charge..en retard que nous sommes!!!
J'ai suivi en gardant l'envie emue de retourner voir cet "homme des bois".
Il m'a offert un stylo en bois d'herable, et son baton de marche, en bois d'epinette!
Et moi, de partir et lui promettre quelques lettres amicales de temps en temps.
Moi partir, lui serrant la main jusqu'a ce que l'avancee du camion nous eloigne de trop.
Touchee en plein coeur, je sais qu'il l'etait aussi.
J'ai regrette de ne point l'avoir invite a se ballader avec nous!
Trottoir!!
Ballade en cascade.....
"Lorsque tout devient lumineux de beaute", une nature, un decors plus beau que beau, sous l'eclairage de la presence a...Lorsque je me sens disparaitre, ou appartenir, tel un cameleon.
"Plus le moi se meurt, plus la lumiere illumine mon coeur".
Mais ca ne dure pas. Le moi a peur. C'est trop puissant.
Adieu au "point noir":
( Mon cher et si fidel Olympus rend l'ame peu a peu. A present, il voit tout avec un point noir! Alors, pour sur que ca m'embete...et que ce pourrait etre une cause de separation certaine, s'il n'y a point d'amelioration!
A suivre...)
Heureusement que le programme reste perturbable, et que Gaston se laisse prendre lui aussi par les impromptus qui se presentent...et que je provoque parfois.
Ca nous a valu par exemple, une courte halte en bord de maraicage, ou je revisite quelques pas de poutre, dont ma figure preferee: "l'envol".
Et puis, comme souvent, j'invite Gaston a en faire de meme. Il s'essaye quelques secondes, histoire de se prouver qu'il est capable de depasser ses troubles du vertige!
Puis je l'incite a prendre la route du Mont Joseph...ou nous passerons la nuit.
C.est que j'ai envie de marcher...et qu'il est d'accord pour me suivre!
Ici, c'est bien, ca m'apaise.
C'est haut, y'a un peu d'vent, la vue est imprenable, et le silence des grandeurs m'enveloppe.
J'ai plante la tente tout contre les murs de la grosse eglise d'ici. Celle qui domine de son toit bleu!
Celle qui represente la maison de Dieu. Parce qu'il faut bien pouvoir le toucher du doigt, pour ceux qui le souhaite. Le ranger quelque part sur cette Terre!
Mais lui, il sait, comme un fantome, passer a travers les murs!
Le lendemain,
le temps ne nous invite pas franchement a sillonner le sentier!
Domage! Il etait bien motive le Gaston!
J'aurai pu partir seule sous les gouttes...c'est sur.
Mais quelque chose d'autre allait pouvoir se presenter.
Je mets du temps a laisser redescendre la frustration,
a cesser de me ronger la chair: silence en voiture!
L'ambiance est a la cogitte........
a la grise mine.
Arc-en-ciel
du bonheur!
Jusqu'a ce qu'on arrive a Bonaventure!
On y retrouve une amie a lui, Diane, qui est ici avec une amie a elle, Soleria.
Deux bien belles dames!
Alors qu'elles sont en plein amenagement du gite que Soleria vient d'acheter, elles nous proposent d'utiliser leurs deux canoes pour partir ramer entre mer et riviere!
C'est cela donc qui nous attendait pour aujourd'hui!
Pas mal non?
Alors elles repartent a leurs affaires, et nous...nous embarcons a bord de nos montures d'eau!
Sur les petits flots de l'ocean, pour commencer, jusque sur l' "ile aux pirates"! Nous y accostons, et y marchons, tout en inventant tout un tas d'histoire sur des possibles legendes de cette iles, et des choses ramasses de part et d'autre sur le chemin de nos pieds...
Lorsque nous revenons a nos embarcations, celle de Gaston s'est faite la malle!! C'est le gag du debutant qui s'est fait avoir par la marree montante! Ha!Ha!
Heureusement qu'un pecheur a retenu le canoe partant au large jusqu'a ce que je me ramene le chercher, en canoe bien sur!
Nous v'la reparti, a pagayer sur la riviere Bonaventure maintenant...a contre courant, c'est dur! Enfin, pour moi! Parce que Gaston, c'est un sacre sportif: il aime la performance.
Et il ose me proposer une course!! Deja que j'arrive pas a le suivre, meme en soufflant sur mes muscles! Alors non, mais non merci!!
Pas de ``tombaison`` a l'eau!
Le lendemain,
apres une soiree avec ces deux belles dames,
et une bonne nuit dans un lit confortable, tres,
Diane nous invite a faire du cerf-volant!
Pourquoi pas.
Gaston, il en a un, et il veut vraiment apprendre.
Moi j'en ai pas, et...je mords a l'amecon de ce joujoux!
C'est aussi agreable de suivre le fil du sourire de Diane, que celui du cerf-volant qu'elle anime!
C'est fabuleux comme cette toile dans le ciel nous amene a sentir!
Il y a une histoire d'apprivoisement, toujours remis sur le tapis de l'herbe,
et puis du miroir avec toute relationfaite d'ecoute, de jeu, et d'equilibre a trouver.
Et puis cette histoire d'envol, avec toute la sensation de liberte, de prise de risque, et d'accrobaties folles!
C'est bien avec le vent que je joue alors; l'objet n'etant qu'un outil de communication entre lui et moi. Une maniere de me rapprocher davantage de cet invisible a dompter!
Et alors que je me decide presque a en acheter un, pour garder le contact d'avec cette rencontre, Gaston, il m'en offre un!!!
Ohhhh Merci!
Et moi qui lui disait il y a peu (lorsque je faisais ma ``figure preferee`` sur la poutre), qu'un jour peut etre l'homme trouvera a s'envoler de ses propres bras!
Ca commence par sentir le langage du vent. Sinon, comment feraient les oiseaux!
``La Vie, c'est comme dans une voiture: y'a une grande vitre pour regarder devant, et un petit retroviseur pour jetter un coup d'oeil derriere``.
C'est Henri qui le dit, et moi qui le repete.
Henri c'est un ami de Gaston, un peu plus loin sur la route. Lui, sa femme et l'une de ses filles, nous font bien bon accueil! Un regal de gentillesse, d'echanges de confidences...et de tendresse...en si peu de temps!
Puis, apres le plein de ravitaillement et autres necessites, nous allons nous poser dans un camping, bien place juste en face du panorama du Roche Perce...ou nous passerons meme deux jours enfermes dans le van, tant la pluie s'est deversee, jusqu'a sa derniere goutte sortir! Comme lorsque qu'une vanne s'est enfin ouverte!!
Meme ma tente n'y a pas survecu, emportee par les bourrasques de vent malgre les piquets plantes dans le sol!
Pas de panique, j'l'ai rattrape a temps! Avant qu'elle ne se jette par-dessus la falaise!
J'honore quand meme mon rendez vous avec une danse contact a distance, et en lien avec tout plein d'autres fous comme moi, qui tente de s'unir par la connexion a la danse!
Avec un parapluie, tout est possible!
Merveilleuse danse!
Et mes sinceres salutation a tout ces amis d'ailleurs qui s'y emoustillent aussi!!!!
...et a ceux a qui ca pourrait donner l'envie!
La pluie a presque cesse, le vent aussi. Ils se sont mis d'accord je crois.
Alors tout est calme, d'un coup.
Nous aussi.
C'est sur que ce dedans de deux jours a fait jaillir des sensations fortes, de l'humour et beaucoup d'excitation!
Un appel au repos aussi. Au depot.
Un temps pour ecrire, creer, prendre le temps d'approfondir une idee, une phrase, une oeuvre!!!
M'offrir aux autres, ca me remplie de joie a chaque fois!
Apres tout ce temps en huit clos dans le van de Gaston, et aupres de lui en permanence, me suis offerte une belle ballade sur une sorte de presqu'ile, a l'entree du parc Forillon (que nous visiterons des le lendemain!).
``Celui qui n'a jamais pleure, instruit des Beautes de ce Monde, n'a surement pas encore ouvert les portes de l'eveil!``
Je suis heureuse, des que je realise que je suis``la``, vivante et sentante.
Lorsque je n'ai plus de projets, plus de preoccupations, plus de doutes, plus de preferences.
Lorsque je ne fais plus que suivre une certaine ``guidance``.
Juste conserver mon nom pour dire Bonjour.
Plus besoin de vouloir quoique ce soit.
Une existance qui se fond dans une contemplation premiere.
Un corps qui se deplace sur les parroies de la Terre, qui n'a plus de frontieres.
Un voyage dans le temps qui ne poura plus jamais parler d'un retour...puisqu'il n'y a peut etre jamais eu de depart.
Les choses se suivent et ressemblent etrangement aux points de suspension de la veille.
J'ai touche au point de non-retour: c'est lorsqu'on realise le phenomene de continuite.
Ainsi, je vais continuer ce voyage, tout pareil n'importe ou, peu importe ou, dans l'ailleurs, comme en France ! C'est possible, j'ose croire que je le sens!
Les mots pourrait facher encore. Mais pas de discussion, je vous en prie. Car il s'agit juste de poesie inspiree des lieux, et dictee par les cieux.
Le lendemain,
nous v'la parti sur le sentier qui contient les 4 derniers kilometres de la grosse randonnee dans les Montagnes Appalaches!...jusqu'au cap Gaspe (point de ``hip hip hip hourra``, pour tout ces marcheurs temeraires!!!). Le bout du bout, avec son nez en pointe!
Un phare rouge et blanc...et ma baleine a bosse qui m'apparait.
Une chance que j'etais munie des jumelles de Gaston; ca m'a permis de voir sa tete, et une de ses nageoires...pour le reste, disons qu'elle se revele peu a peu!
La prochaine fois, on danse?
Je pourrai bien croire qu'elle n'est la, comme par magie, rien que parce que j'ai incanter quelques prieres, mais je ne fus pas seule a la voir ce jour-la!
J'observe aussi, une maman rorqual et son petit, et d'autres ailerons encore, non identifies!
J'y serai bien restee plus longtemps a observer ces baleines, a y perdre la notion du temps...mais ``Y'a beaucoup a faire encore``dit Gaston.
Mais j'm'en fous moi de ces choses a faire, c'est ce qui se passe maintenant qui est important.
Heureusement que de le suivre m'a valu la rencontre avec une marmotte, apres celle d'un porc-et-pic, limaces, escargots et autres bestiaux...ainsi que le souffle d'un orignal!
Les castors, quant a eux, n'ont pas daigne travailler devant nous.
Alors qu'un ourson nous a coupe la route d'un coin de foret a un autre.
Toujours en suivant le chemin de cette journee programmee!
C'est sur qu'y a comme un air de Bretagne ici!
Et si je visitais la Bretagne, tout comme cette Gaspesie profonde!
Nous nous posons pres d'un phare, toujours dans ce fameux Parc Forillon, a la pointe de la Gaspesie.
Ma tente plantee la, comme protegee par l'eclairage securisant du phare!
Le lendemain,
nous longeons la cote Nord.
Les villages, collectionneurs de maisons de toutes les couleurs, sont toujours aussi beaux. Et je resiste a ne pas reclamer a les prendre toutes en photo!!
Cette cote est de falaise noires et grisatres.
La cote sud etait de sable rouge.
Comme toujours, j'me serai bien arretee souvent de fois,juste pour prendre le temps, de contempler, sentir,,,et voir apparaitre peut-etre encore, un aileron a l'horizon!
Camping "l'Ancre Jaune"!
Alors que se preparrent les feux pour la fete de la StJean,
se vit un grand moment dans l'histoire de ma relation avec l'ami Gaston.
Quelque chose qui explose.
Ca a a voir, toujours a voir, avec nos vieilles blessures,
les confusions des tas de projections timbrees sur l'autre.
Ca a a voir avec le besoin d'etre aime,
et non avec ce que certains nomment la "reconnaissance"!
Tant qu'il y a de l'attente, la souffrance n'est jamais tres loin, au prochain virage!
Et puis il y a ce "calme deconcertant qui se cache derriere toutes les comprehensions" (www.hooponopono.org)
L'intelligence du coeur l'emporte, bien heureusement,
et nous reprenons la route,
tout en douceur!
Le Parc National de la Gaspesie...pour marcher!
Nous prenons le temps de quitter le camping, de nous assurerd'un ravitaillement suffisant pour les jours futurs en pleine montagne!
...et, eh ehe ehhhh!
Je decide de l'achat d'un nouvel appareil photo!!!!
Dire adieu a l'ancien, apprivoiser le nouveau!
J'ai deja ressenti ce genre de trouble (sous d'autres formes, et sorte d'intensite), lorsqu'il s'agit de quitter quelqu'un qu'on aime, mais avec qui ca ne fonctionne plus!
Je vous l'ai dit,
la Vie n'est que metaphore!
Voici donc la derniere image vue des yeux de mon cher Olympus!
"Te rendre hommage, te remercier pour tout ce que tu as enregistre des scenes de ma vie et de tant d'autres autour...pendant presque dix ans!"
...et le jeune Fugifilm, pret a me faire decouvrir ses qualites propres...qui sauront me seduire je l'espere!
A commencer par l'option Noir et Blanc!
Avec tout ce temps pris pour la passassion,
nou sarrivons bien tard pour une grosse marche!
Nous irons juste au sommet de Mont Ernest Laforce (ou j'ai vu mon premier orignal, un bebe!), d'ou la vue est vraiment splendide!
...puis au Lac aux Americains (ou nous surprenons au retour, une madame orignal!).
La journee a ete dense, forte en emotions!!!!
Alors le feu ne brule pas bien longtemps avant que les paupieres ne s'assouplissent!
...et puis pour le lendemain, il s'agit d'aller braver le Mont Albert, le fameux!
Celui qui offrira la medaille du courage, et du depassement des limites de Gaston!
C'est que 17 km, et une altitude de 1200m, c'est quequ'chose pour quequ'un qu'a pas l'habitude de la marche en montagne, et qu'a le vertige en plus!!!
C'est ce qu'on appelle un challenge!
Je ne connais pas de plus grand bonheur
que celui d'acheminer ses pas,
sans plus aucune pensees.
Juste le timbre du monologue des vagues,
des histoires qu'elles ramenent,
juste la a nos pieds:
Y'a plus qu'a egoutter!
...la fatigue etire mes pas pour en finir plus vite avec cette marche, trop longue pour rester appreciable (dans le sens du temps necessaire a la contemplation...et mieux encore, a l'emerveillement!).
Et puis je tiens a rejoindre le lac Cascapedia pour y celebrer le carnaval des couleurs lorsque le jour s'affesse.
Moi etre deja loin de cette montagne qui m'observe encore!
Gaston accepte quant a lui de patienter avant de pouvoir feter sa Victoire, sous forme d'apero!
La nature sauvage!
J'en ai peur, de jour comme de nuit.
La verite c'est que j'en suis bien trop eloignee pour m'y sentir a l'aise!
Triste constat.
Parce que tellement attiree en meme temps.
Faut il alors se forcer a aller sur le champs de bataille?
Quelque chose, quelqu'un, pourrait-il m'aider a reconquerir cette part de moi grelottante?
Je decide de partir marcher,
a nouveau seule.
Remettre a l'epreuve mes palpitations!
Aux abords du Pic du Brule.
Je me rappelle de ce que m'as dit Gaston lors d'une ballade ensemble:
"Si un ours va pour t'attaquer, tu lui cure les dents avec ton baton, et tu le verras s'assoir et te sourire!"
J'essaye alors de ressentir une possible sympathie avec cette force de la nature qui m'entourre...jusqu'a me sentir impreignee de celle-ci.
Grace a cela j'arrive au sommet avec un sacre poids de peur en moins!
Alors que je m'installe dans cette solitude d'en haut,
un jeune homme arrive, me surprend, autant qu'il sursaute en me voyant!
Rene il s'appel.
Il marche pendant 35 jours sur ce fameux sentier des Appalaches (qui se termine en Gaspesie); et je suis la premiere personne qu'il croise en 7jours passes en montagne!
De quoi en prendre de la graine!!
Son sac est lourd, son accent prononce!
Nous decidons de finir cette journee de marche ensemble: pour moi une boucle qui se boucle, pour lui, le retour a un peu de confort!
Arrives au lac Cascapedia, nous nous mettons en tete d'y faire du canot!
J'adore!!!
Juste un peu peur (une autre encore) de tomber dans les eaux noires, froides et profondes de cette cuve de montagne!
Mais ca va que Rene c'est un passionne du canot, qu'il s'y connait assez...jusqu'a me montrer la position ideal du portage, au cas ou ca m'prendrai de voyager d'eau en eau sur le territoire!
Puis il est temps pour moi de rejoindre Gaston au camping de la ville la plus proche: a 40 km! Et ca tombe bien que le gars de la reception du lac, Odias, il y va aussi a St Anne! Parce que faire du pouce sur une petite piste de terre en pleine montagne, pas evident!
Ambrassade avec Rene, quelques souhaits, et me voila dans le pic-up de cet homme bien heureux!
Je retrouve Gaston, apprete a la resolution d'un sudoku!
Belle retrouvailles!!!
J'm'en vais ballader sur la plage...profiter de ce jour finissant...pendant qu'il me preparre un bon repas!
Je me prends d'obssession pour les bois flottes, jonches la par millier: de quoi creer pour tous les habitants du coin!
J'y trouve de quoi fabriquer un drole de canard pour Gaston;
et une baleine! Pour qui?
J'vous l'donne en mille!
Bien que fatigues, on se motive l'un l'autre pour aller voir ces fameux feux de la St Jean!
....eh bien quels feux!!! Wahouhou!
Les plus gros d'avec les plus gros morceaux de bois que j'ai vu d'ma vie!
Ce sont des troncs entiers d'arbres...flottes au prealable!
Impressionnant!
Nous quittons le camping du Rivage, pour continuer en direction de Matane...la ou il est prevu que nous nous quittions!
Mais la pluie revient au grand galop, ce qui fait jouer les prolongations de notre voyage ensemble, pour deux jours de plus!
Nous en profitons pour aller voir de plus pres ce que l'etre humain peut fabriquer avec des morceaux de bois flotte, lorsqu'il prend le temps de balayer la plage...
Et puis, je tiens a jouer avec le vent de mon cerf volant, encore une fois, avant que Gaston ne l'emporte dans son Rialta (bien plus spacieux que mon sac pour transporter ce genre d'objet!).
Le vent n'est pas en forme, alors nous en bas, on galere!! Gaston, ca le fait rire de beaucoup!! Et ca c'est plus bon que des figures reussies!
Derniere nuit a ses cotes, comme toute derniere chose a la veille d'un depart assure!
Trop fatiguee pour en faire un fromage!
Juste quelques bavardages au sujet des conditionnements qui empechent de sentir ce qui est juste et bon pour nous a chaque instant.
Il commence a savoir comme j'aime a percevoir la couleur de la liberte dans les actes!
Je vous offre un extrait du resultat du jeu du "Si et du Qu'est-ce que", auquel nous nous sommes adonnes Gaston et moi:
"Qu'est-ce qui pourrait consoler celui qui a perdu son chemin?
Quand on a le nez plein, il est normal de se moucher!"
"Si j'etais un ange, eh bien je ne pourrai plus m'assoir!"
(C'est un jeu qui consiste en l'association de ses pensees et des miennes. Je pourrai reveler la mise en oeuvre de cette forme de poesie des mon retour, a ceux et celles qui le souhaite)
En attendant,
Le ciel est clement d'un soleil radieux, rendant toute leur grace aux nuages!
Alors c'est le bon jour pour prendre le bateau; la bonne heure aussi.
Me reunir,
constater le poids nouveau a trimballer, avec ma coquille de maison verte!
Regarder Gaston dans les yeux. Ils brillent.
Des mots d'aurevoir qui n'arrivent pas a la cheville du vecu que nous venons de traverser.
Peut etre le regard du souffle de la gratitude aurait pu suffir.
Nous sommes le lundi 27 Juin!
Il est 17h, et il faut que j'embarque!
Mais avant cela, je vous livre une phrase a mediter:
"Qui regarde a l'eterieur reve, qui regarde a l'interieur s'eveil"
(cf: consulter le livre "zero limites")
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Stef (samedi, 02 juillet 2011 21:40)
Waouh waouh...
De belles et passionnantes nouvelles de nouveau ! Magnifiques bois flottés, mignonne poule, joli crapaud, belle brune et gentil Gaston...
Je suis tes pas avec gourmandise.
A+
Max (dimanche, 03 juillet 2011 08:39)
Jolies photo et toujours accompagnées de poesie continue Maelle!!!
Sinon tu as dans un mois et pendant deux (aout et septembre) la saison des aurores boreales faut juste monter un peu plus au nord encore mais c'est le genre de spectacle a voir au mois une fois dans sa vie...
nat (mardi, 05 juillet 2011 03:12)
Te faudra t il revenir en france par conteneur ? Tante ,baleine en bois,bâton de marche,cerf volant ..et le voyage n'est pas fini! Pour les souvenirs,si ils se mesuraient en poids, tu dépasserais largement le volume d'un cargo entier...avec toi,à la barre, au coté du commandant de bord ,Apprenant maintenant la navigation ..tout est possible avec toi! Chanceuse Maëlle... être nait avec une telle disposition au bonheur .Merci de prendre le temps de faire ce journal de bord ,avec talent avec douceur ,pour mieux nous rappeler la lumière du monde. Tout va bien pour toi ,ouf!!A kiss from castillon
lucie (dimanche, 10 juillet 2011 14:28)
wahoo!!! salut toi!! merci pour tout ça, pour cette balade dans le québec que je connais sous un autre angle...bonne suite, à bientôt. bizz, lucie
Victoria (vendredi, 15 juillet 2011 21:26)
Coucou! Je pensais a toi et j'ai realize que j'avais pas remarque ton dernier email..je suis contente de l'avoir vu et de pouvoir voir des dernieres nouvelles. J'ai danse sur la plage l'autre jour et j'ai pense a toi!
Grosses bises~
margaux (dimanche, 17 juillet 2011 01:59)
encore une fois tu me donne envie de danser nue sur la plage (avec un nez rouge plein de rire à moucher)...
inspirée par tes mots, les miens ne viennent pas vraiment, mais pas besoin de s'étaler pas vrai?
abrazo