Mon sac est pret. Je suis prete. Je quitte New york, et le confort d'un repere a peine engage.
Plus peur, l esprit de la confiance m enveloppe. Je ne sais pas ou je vais, ni pourquoi?
Just, "I must go on"...
Je ne sais pas qui je suis pour faire ca, mais il ne s'agit peut-etre pas que de moi?
Chaussures aux pieds et sac au dos, j'ai pris la direction du courant de ma riviere...et le ferry m'a depose sur une ile, et c'est peut-etre la que tout a commence!
Me suis posee sous un ange illumine, bu ma tasse de the, fumer aussi...il n'y avait peut-etre plus qu'a attendre.
Je souris pour tout ceux et celles qui m'ont imagine depuis quelques temps deja les orteils trempants dans les eaux de la cote floridienne.
Il en fut tout autrement...
Road trip avec Alan...
L arraignee tisse sa toile geante au fil des relations. Les liens se creaient; il faut juste saliver un peu.
Et hop! J'attrape Alan dans ma toile; a moins que ce ne soit lui qui me chope au passage. Lui aussi prend la direction du Nord! A croire que le soleil n 'interesse personne.
Je ne suis plus si sure qu'il me tente aussi?
Tellement plus si sure que je decide en un brin de seconde de partir avec lui...au Colorado!!! Why not? C'est fou, mais c'est peut-etre la veritable aventure, celle qui collabore avec l'inconnu. Il est un horizon tellement depourvu de projections, qu'il n'y a pas de saveurs de liberte plus delectable.
J'aime beaucoup Alan!
Nous formons une equipe, il dit. Alors il me "tchek" la main de temps en temps, comme si ca lui redonne de l energie. Ce qu'il faut retenir d'Alan, c'est que c'est un "warior de la conduite non stop". Donc, il fait tout en roulant: manger, ecrire, suivre un match de poker sur l'ordi, nettoyer son tableau de bord avec des lingettes pour mains, telephoner bien sur, mais surtout...se laver les dents.
Juste un souvenir de cette chere casquette a peine offerte, si peu portee, qui trouva sa place sur un tableu de bord, tout contre un parebrise. J'aime que les objets voyagent eux aussi.
Alan, c'est aussi un gentleman! Ca c'est sur qu'il est gentil avec moi, et que c'est important pour lui que je sois heureuse.
Et etre la princesse d'un chauffeur routier, c'est un poeme tout de meme!
Oui, j'aime obstinement le rouge.
Cette voiture serait-elle alors le fruit de mon obsession?
Ou le blanc aurait-il peur de couvrir le rouge?
D'un bout...
A l'autre...
Juste du silence.
Nous roulons. Nous roulons beaucoup.
Lui, il a l'habitude. Moi, ca me prend au trip.
Il dit qu'il fait ce job parce qu'il aime voyager.
Je le comprends.
Des heures et des heures de paysages qui defilent, a ne plus pouvoir s'en souvenir d'aucun. C'est ca le temps qui passe, et efface pour laisser place.
"Ils ont du chien,
Ils viennent de loin,
Alignes comme ils sont,
Ces monstres de camion".
L ile aux buffles...avec Alan toujours.
Dans l'Utah,
On l'appel Salt Lake, le lac sale.
Et croyez moi qu'il n'est pas simple de l'approcher.
Il nous fallut bien des detours avant de pouvoir le toucher de mes doigts geles,
ce bijoux bien garde par les fameuses montagnes de roche!
Parmis ses iles, celles qui semble appartenir aux buffles:
Et que vivent les saveurs lorsqu'elles sont au plus pres...
Toujours un peu frais, mais les grosses betes poilues n'en montrent pas le moindre derangement. Seul l'air qu'elles expirent, en fumee dense, laisse a penser que la fraicheur inspiree les penetrent autant que moi.
Face a face dubitatif avec un buffle: combien de pas encore me permets-tu de faire pour me rapprocher de toi? Lis-tu dans mes pensees? Si oui, peux-tu me repondre s'il te plait?
Ok, nous en resterons la...pour cette fois-ci.......meme que si tu pouvais ne pas me courir apres lorsque j'aurai le dos tourne! D'avance, merci.
Ces betes la, comme les antiloppes et les oiseaux de cette ile, vivent en troupeau. C'est a dire qu'elles se deplacent ensemble, qu'elles se livrent aux memes actions, qu'elles se sentent peut-etre appartenir a une meme espece d'aventure propre a leur espece.
Quelques rares buffles solitaires pourtant.
Sont-ils rejettes? Ou est-ce un rituel parcours initiatique?
Peut-etre aussi est-ce comme pour nous, pour certain d'entre nous: un choix de vivre differemment, ou...un besoin d etre seul,
Tout simplement.
Cela m'interpelle, bien evidemment.
Je vois, ce qui se trame a l'interieur de moi.
Je ne peux voir que cela.
Laissez moi vous presenter: Les Rocheuses!
Juste un bout,
Juste au loin, la bas,
Semblant infranchissables,
Et pourtant,
Certain ont eu le cran,
D'aller jetter un oeil derriere!
Sans commentaires..au sujet de ces gouttes qui coulent parfois lorsqu'il s'agit d'un adieu.
On ne separre pas une equipe qui gagne.
Alors gardons bien nos buts, et retrouvons nous a la mi-temps?
L'aventure reprend sa route...
D'autres aventures m'attendent...
Elles sont peut-etre meme impatiente que je me libere pour venir me faire la cours!!
Et...quelle surprise que de decouvrir, cache derriere un camion..un autre camion! Celui du fils de Dieu en personne!!
Je n'attendais pas si bel homme pour me faire la cours!
A nouveau en face a face avec moi meme, pas le temps d'un reel atterissage,
...juste le poids d'un sac en suspension.
"Homme mage de l'Amour,
Coquillage au sommet,
Atteindra t'il ceux qu'il miroite, du haut de son talus de sable?
L'eau est salee.
Combien de personnes sont-elles venus sur tes bords,
Emues par tant de beaute!"
L'Ouest atteint...me voici en Californie!
Aller la ou les pneus des autres me mennent!
En voila une drole de maniere de se laisser porter.
C'est celle que j'ai choisi.
A Weaverville, un grand village perdu dans les montagnes californiennes, je rencontre Patrick. Il sera mon chauffeur, logeur, et preneur de dessous ses aisselles. Je veux dire qu'il a presque guide chacun de mes pas,
...sauf ceux que je me suis accordee, pieds dans les pieds avec la terre.
Et bien sur que cette quete de la liberte nous fait tous miroiter, sortir de nos cages, rugir d'impatience face aux nombreux obstacles qui s'invitent sur le chemin.
Pour autant, la liberte n'est pas une carotte!
Je veux dire qu'elle n'est pas devant a nous appeller de son index.
Elle serait plutot derriere, a nous pousser a nous depasser, pour outrepasser nos peurs.
Au mieux, elle serait deja en nous, installee confortablement dans un transat, observant les nuages de nos reticences, et insufflant quelques brises de legerete pour qu'ils prennent le large et laissent passer la lumiere.
Grattez un peu du bout de l'ongle, et vous verrez, sans surprise, que sous la peau, il y a la chair.
Tout comme les oiseaux n'attendent pas le soleil pour chanter, ni meme le printemps pour s'aimer.
Il n'y a rien a attendre.
Meme le bus, ca fait longtemps que j'ai cesse de regarder ses horaires de passage.
Se prendre en main, c'est se saisir de notre capacite a nous conduire, sans permis.
C'est pour cela que j'aime tant le clown: parce qu'il se permet.
Et comme j'aimerai pouvoir me permettre autant que lui.
Oui, je ne vis pas a la hauteur de ce que je sens.
Mais je ne me laisserai pas hanter par le renoncement.
La vie m'est trop precieuse.
Alors, Nam a refait surface!
Elle aurait bien joue a tout perdre dans un Casino, a tenter de recuperer le maximum d emballages plastiques du cote "food" d'une station service,...mais prise par surprise, elle n'a point eu le temps de se preparrer. Zut, quand meme, au-dela du courage que cela demande, elle l'aurait bien fait!
Dois je attendre de sentir les choses pour les faire?
C'est donc a Weaverville qu'elle a trimballe a nouveau sa valise.
Dans un hopital pour commencer: cote personne agees delirantes!
(...il n'est pas toujours opportun d'immortaliser ce genre de situation clownesque!).
Puis, en ville, au petit centre ville...
...j'avoue qu'elle s'est faite virer du saloon. Y'avait match de "superball", vous comprenez? Nam n'a rien compris a ce que disait la tenanciere du lieu, alors la dame elle est passee a l'action, ouvert les portes du saloon, et: "Go out!"
Comme dans un film quoi!
Alors, elle s'est retrouvee la, prostree en dehors du lieu tant convoite, vidant peu a peu son grand verre d'eau genereusement offert par le jeune homme du cinema, dans le cinema lui-meme.
Rejetee, seule par ce dimanche ensoleille.
Pas drole d etre clown, rien qu'avec soi-meme!
C'est pas non plus completement nul!
Ca fait juste se poser des questions.
Le fait est que ce sentiment de solitude, il peut tres bien se passer de situation de solitude.
Je veux dire que lorsque Nam s'est retrouver au supermarche du coin, elle ne se sentait pas pour autant moins seule!
Tout est une question d'etre en relation.
Et etre en relation avec son panier a remplir, c'est deja etre en famille!
"Ready?", me demande Patrick.
"Yes!", Nam sait repondre.
Eh oui! Encore un rituel qui veut tente de se vivre...
A force, elle va la trouver cette fameuse recette pour sauver le monde en 15minutes!!!
"Peches mignons"
"Ce qui me traverse,
a l'inverse du sens que je pourrai donner aux choses,
C'est l'essence meme."
"Le courage,
ce n'est pas de faire ce que nous pensons etre capable de faire.
C'est de faire ce que nous sentons devoir faire."
"Dans mon sac,
J'ai tout ce dont j'ai besoin.
Meme le dispensable."
"Tiens,
Une maison qui n'a pas su se faire garder!"
La seule chose qui vale la peine d'etre reellement vecue, c'est ce qui se vit, a l'instant meme.
"Pleurer de joie,
ca vaut la peine,
tant que les larmes restent sucrees!"
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Jacqueline (jeudi, 10 février 2011 22:42)
Poursuis ton aile, ma belle !
stéphanie (mercredi, 16 février 2011 13:34)
Ca y est ! enfin trouvé les ressources tant attendues !! Merci pour ces mots doux et ces photos...
Estelle (jeudi, 21 avril 2011 08:17)
Waou ! Merci Chère Maëlle pour le partage de ton aventure, ta si belle aventure ! Tes impressions, sensations nous font aussi voyager...je découvre cela ce matin avec tellement de bonheur pour toi et de plaisirs partagé !
Tout ce que tu as en toi, tout ce que tu peux donner, ce que tu sais voir et recevoir... mérite bien de si grands espaces. Je suis sure qu'ils sauront encore et encore te percuter, te bousculer pour mieux te nourrir de la Vie !
Bonne Route ma belle ;) Prends bien soin de toi et continue à nous glisser tes images et tes mots (tu es douée!)
Tendres baisers
Estelle
Rachid (mardi, 19 juillet 2011 01:39)
Femme douée, tu es mon bouquin du jour, je te lie et te découvre, tu es la fée troubadour qui va a ta guise, de ton rêve a tes réalités
Amitié